dimanche 1 mars 2009


L empoisonnement de la planéte



La frénésie d'accumulation rapide de richesses pousse à prendre des raccourcis pervers.

Antan on laissait pousser des arbres sur un bout de terrain que l'on vendait pour financer sa retraite ou donner en héritage à ses enfants. Aujourd'hui ce n'est plus rentable depuis que l'on a entrepris de déboiser des pays entiers du tiers monde. Il n' y a pas besoin d'attendre, les profits sont beaucoup plus importants et réguliers. Et l' oxygène tant qu'il en reste on s en moque ...

Pourquoi laisser abuser des engrais et des pesticides qui épuisent la terre et empoisonnent les nappes phréatiques ? Pour atteindre des niveaux de surproduction qui plombent les prix et obligent les États à subventionner les agriculteurs avec l'argent public ou pour laisser s'engraisser les groupes pétrochimiques? La logique du profit et de ses lobbies dépasse le raisonnement écologique.

Pourquoi avoir imposé des limites de vitesse pour réduire la consommation de combustible et les émissions toxiques et qu'en même temps depuis des années on laisse les constructeurs produire des véhicules de plus en plus puissants pour le transport d un seul passager la plupart du temps. Les rentrées fiscales colossales associées à la vente des combustibles ne sont sûrement pas étrangères à ce laxisme.

Pourquoi avec l' ouverture des frontières, les légumes et produits frais voyagent des milliers de kilomètres générant une pollution inutile avant d' atteindre l étal du supermarché alors qu'ils peuvent être produits à proximité? Toujours la logique implacable du profit à court terme du libre marché !

Pourquoi autorise t' on les vitrines des magasins à rester éclairées la nuit, pourquoi autorise t' on les mêmes magasins à laisser leurs portes ouvertes hiver comme été avec des chauffages ou des airs conditionnés gaspillant l énergie en pure perte. Pourquoi les grandes surfaces peuvent elles opérer des gouffres énergétiques sans isolation au plafond et des rayons frigorifiques ouverts à l air libre ?

L absurdité de notre monde ne connaît pas de limites et les politiques veulent nous faire croire qu'ils s intéressent a l écologie pour des raisons autres qu' electorales. Il y a pourtant une multitude de mesures de simple bon sens qui auraient pu être prises depuis longtemps pour ralentir la catastrophe qui s approche.

C' est le rôle de l État de s impliquer dans la vie de la Cite pour en limiter les dérives contraires à l intérêt commun. Un État ne se gère pas seulement comme une entreprise avec d un côte les rentrées fiscales et de l' autre les dépenses publiques. Il faut aussi savoir faire des choix douloureux, à savoir se faire des ennemis en ne laissant pas les multinationales hypothéquer notre avenir.

Le problème est que la sagesse ne fait pas bon ménage avec un pouvoir trop occupé à négocier ses largesses aux puissants qui le leur rendent bien et à redistribuer suffisamment de miettes du gâteau aux fonds sociaux pour préserver la stabilité de leur électorat.

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