dimanche 1 mars 2009


Guerre ou redistribution des richesses



L histoire de l' humanité est ponctuée de conflits qui se terminaient avec l' appropriation et le contrôle administratif du territoire de l' adversaire. Les guerres étaient souvent suivies de longues périodes de paix une fois la conquête terminée. La navigation à voile permit aux conquistadores le pillage de l' or et le génocide des populations en Amérique du Sud. Le rapt des populations noires d' Afrique de l Ouest permit ensuite d' envoyer en Amérique du Nord des armées d' esclaves pour faire fructifier les terres volées.

La guerre moderne a pris une forme plus subtile qui vise le contrôle indéfini des richesses d' un pays par le biais de financements de guérillas ou de guerres de libération si le pouvoir en place n' est pas favorable aux visées de telle ou telle grande puissance. La guerre en Irak a dévoilé, pour ceux qui ne l' avaient pas compris, les réelles motivations du conflit, les méga-profits du pétrole. Les emplacements stratégiques contrôlant les transports des énergies fossiles comme l' Afghanistan, la Corne de l Afrique, la Georgie, l' Iran sont aussi source de conflits larves permanents.

Nous nous préparons aujourd'hui à un nouveau type de guerre, celles des exilés du progrès contre le monde moderne. Cette guerre sera encore plus terrible que les précédentes, d' un côté les terroristes fanatiques, une poignée de guerriers mystiques invisibles, de l autre les armements de haute technologie et leurs méthodes lourdes. Deux mondes en opposition totale pour une raison bien plus rationnelle que celle généralement invoquée de la religion, à savoir le partage et la redistribution équitable des ressources de la planète entre tiers monde et pays développés.

Récupérer l' intégralité des marges de commercialisation de leur production pour financer le développement et la modernisation du pays est la tendance inévitable qui finira par renverser les roitelets multimilliardaires qui ont vendu leur pays a l' occident.

Face à ce danger et au réchauffement climatique, les énergies alternatives sont devenues soudainement attrayantes pour s' affranchir de cette dépendance. Mais tout le monde sait que la transition sera lente. Et il faut donc se préparer à vivre avec la guerre comme nous le montre le début du troisième millénaire. Sera t' elle globale ou localisée ? L' avenir nous le dira.

Qui aura le courage de crier que le clivage grandissant entre tiers monde et monde moderne nous mène directement à cette troisième guerre mondiale si les gouvernements du monde n' arrivent pas à négocier pour tenter de redistribuer plus équitablement les ressources alimentaires, naturelles et les fruits du progrès. Il y a des sommes colossales disponibles pour atteindre cet objectif si l' on veut s attaquer a certaines dépenses inutiles comme la course aux armements stratégiques, la guerre et la corruption au sein du pouvoir public.

Du côté des recettes, les évasions fiscales des multinationales dans les paradis fiscaux devraient faire l objet d' enquêtes et actions en justice sans délai de prescription. Le paiement du principal, des intérêts et des amendes pourrait être effectué par le biais de nationalisations partielles en cas de manque de liquidités pour les régler. L argent sale transitant dans les circuits financiers peut également être confisqué moyennant un peu de courage politique. La lutte contre le terrorisme a montré que les moyens existent pour l'identifier. Et les profits provenant de la spéculation pure taxés à 99% pour dissuader leurs auteurs.

Les prêts au développement du tiers monde devraient se faire sans intérêt remplacés par une participation du prêteur aux profits. L emprunteur n assumerait plus la responsabilité financière en cas d échec. Ce système existe déjà et fonctionne très bien dans les banques arabes pour financer le développement en Afrique

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